Fenrir, le clan du Loup Blanc

« … Et je vis la colère des dieux, le ciel et la terre se déchirant, sans relâche, jour et nuit. Je n’entendais que les cris des hommes et des femmes et les pleurs des plus petits. Les éclairs incessants furent notre seule lumière dans une pénombre permanente. Nous crûmes au Ragnarok mais soudain tout s’arrêta et nous pûmes nous relever… »

Chef de clan : Ulrich Bjornsson

Membres : 60

Contacter ce clan : fenrir@pricelessguild.be


« … Et je vis la colère des dieux, le ciel et la terre se déchirant, sans relâche, jour et nuit. Je n’entendais que les cris des hommes et des femmes et les pleurs des plus petits. Les éclairs incessants furent notre seule lumière dans une pénombre permanente. Nous crûmes au Ragnarok mais soudain tout s’arrêta et nous pûmes nous relever… »

Ragnulf Svensson, scalde du jarl Jefferson

Frères, jeunes ou anciens, survivants d’Utled et voyageurs. Entendez mon appel et laissez-moi vous conter l’histoire du glorieux clan du loup blanc.

Depuis des temps immémoriaux, le clan du loup blanc est lié à sa terre d’origine, Vagoya. Une ville portuaire importante située au nord-ouest du Midgard. Economiquement prospère, elle a su acquérir sa renommée grâce au commerce du bois et de peaux qu’elle exporte aux quatre coins du monde. Tant de richesses eurent vite fait d’attiser la convoitise des clans rivaux. Ceux-ci menèrent donc diverses incursions successives par le « Petit Vik » afin de renverser le clan sur place. Mais Vagoya n’a jamais vacillé et appartient encore et toujours au loup blanc, résultant de deux facteurs importants dans ces nombreuses victoires. D’une part, la situation géographique de Vagoya qui force les envahisseurs à débarquer à l’extrémité sud de l’île. En effet, la cité est naturellement protégée sur ses flancs nord par des fjords, et bon nombres de drakkars se sont échoués sur les écueils où y règne de surcroît une forte houle. D’autre part, les guerriers qui ont fait allégeance au loup blanc et qui résident en son sein font preuve d’une combativité et d’une abnégation sans faille. Ces hommes excellent dans l’art du combat et connaissent la « Forêt Profonde » depuis leur plus jeune âge. La forêt étant un point de passage obligé pour se rendre à Vagoya, un grand nombre de clans rivaux durent s’incliner face aux multiples escarmouches dont le loup blanc a le secret. Le clan pût donc continuer à commercer, à prospérer et à s’agrandir sous les meilleurs auspices. Les quelques incursions envoyées par-delà la mer étaient couronnées de succès et la vie en ville étaient sereines. Bon nombre de mariage avaient lieu, les femmes enfantaient quelques mois plus tard et leurs enfants grandissaient. Ainsi alla la vie à Vagoya jusqu’à l’arrivée d’Utled.

C’était une journée ordinaire pendant le mois de « Skerpla », le soleil était levé depuis plusieurs heures et la vie menait son cours en ville et aux alentours. Soudain, le ciel s’assombrit comme jamais auparavant. Puis le silence, humains et animaux s’étaient tus. Et la terre se mit à trembler, la mer se déchaina, le ciel s’illumina dans un fracas énorme. C’était comme si le serpent monde Jörmungand voulait broyer le Midgard entre ses anneaux et comme si tous les dieux souhaitait nous punir. Des vagues immenses se jetaient sans cesse sur les fjords et la foudre était tombée sur plusieurs halles ce qui provoqua des incendies en ville. Devant un tel déchainement des éléments, l’oracle du clan pressentit la fin du monde et conseilla d’évacuer la ville vers la Forêt Profonde. Pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, sans relâche, les tempêtes faisaient rage. Ceux qui avaient évacué dans la Forêt Profonde construisirent des abris de fortune, luttant désespérément contre le froid et la pluie. Ils passaient la majorité du temps recroquevillés sur eux-mêmes, priant pour leur salut et pour apaiser les dieux. Finalement, le cataclysme se calma et nous pûmes retourner en ville pour constater l’ampleur des dégâts. A notre arrivée, Vagoya était méconnaissable. La plupart des halles avaient été détruites ou consumées par les incendies, la majorité des drakkars avaient sombré et le peu de bétail survivants avaient pris la fuite. Tout n’était que misère et désolation. Nous commençâmes alors par le décompte de nos morts car tous n’avaient pas fui dans la forêt notamment le jarl Jefferson lui-même, qui n’avait pas voulu quitté sa ville à l’instar d’un capitaine de drakkar qui n’abandonnerait pas son vaisseau. Après un court deuil, nous brûlâmes donc nos morts selon la tradition viking. Le clan du loup blanc allait, et devait, se relever. Et après le sacre du nouveau jarl, Thorolf, fils du jarl Jefferson, le clan mit tout en œuvre pour reconstruire et faire revivre la cité de Vagoya.

Après quelques mois de labeur, la ville revivait presque comme si rien ne s’était passé, seuls quelques stigmates demeuraient encore visible pour celui qui savait où regarder, et les premiers drakkars reprenaient les flots. Il apparaissait clairement que tout le Midgard avait subi de lourdes pertes. Un matin de Gormánudur, l’oracle du clan fit irruption dans le hall du jarl. Il disait que les dieux nous appelaient pour la grande fête du sang, le Heidgurd. Tous nos guerriers devaient répondre à l’appel afin de prouver, encore une fois, aux Midgardiens et aux dieux que le clan de Fënrir était toujours debout d’une part, et d’autre part afin de recueillir toutes les ressources du Midgard pour l’année à venir. Le jarl Thorolf partit donc pour le Nygard avec ses meilleurs hommes tandis que d’autres devaient rester à la cité afin de la protéger en leur absence.

Mais quel sombre dessein le loup blanc nourrit-il en secret ? Car le jarl a gardé rancœur des derniers événements que le Midgard a connus et entend bien avoir une réponse de la part des dieux. Et pour cela, il faudra percer le secret des dieux ou avoir les faveurs d’un seul en particulier.

Le Nygard peut trembler car voici venir le clan du loup blanc, assoiffé de sang, bouillant de rage et avide de vengeance. Les plus vaillants guerriers seront présents pour porter l’étendard au plus haut de la bataille, leur détermination et leur combativité sont légendaires.

Alors, à vous mes frères, faites honneur à Vagoya et revenez victorieux en mémoire de nos frères perdus. Et toi, voyageur, qui a écouté mon récit, qu’attends-tu planté là ? Dépêche-toi de rejoindre le loup blanc, de gonfler ses rangs et de montrer ta valeur parmi les plus grands car l’avenir nous appartient et une dette de sang nous est dû.


Ragnulf Svensson, scalde de l’ancien jarl Jefferson