Jörd – La Nature Sauvage

Divinité : de la Terre, des bêtes sauvages et de la forêt profonde.

Animal associé : le loup.

Signe : deux yeux encadrant trois étoiles.

Doctrine : quiconque manque de respect au monde sauvage, le sous-estime ou le bafoue sera englouti par sa terrible puissance aveugle.

Jörd est la déesse protectrice de la Terre, et la divinité tutélaire de la nature. Elle régit les forêts profondes, les animaux sauvages, les dangers insidieux et les mystères perpétuels. Divinité féminine, elle incarne aussi l’autre facette de la femme qu’incarne Freya. Elle rajoute à l’Epouse et Mère bienfaitrice la Mère Sauvage, la femme qui court avec les loups. De ce fait, elle est considérée comme menaçante et Thor, en tant que protecteur des hommes s’oppose souvent à sa mère lors de conflits retentissant. La Bête et le Guerrier s’affrontent en général sans pitié. Néanmoins, les adeptes de Jörd ont toujours prétendus que cette guerre ressemblait plus en réalité à une rivalité filiale mêlée d’affection sincère et de respect mutuel. Le Prédateur soumet les clans, défendus par Thor, à ses épreuves, avant de s’en retourner au plus profond des forêts de son antre, où il règne en maître absolu.

C’est la seule divinité dont le domaine n’a d’ailleurs jamais été contesté par aucun de ses pairs du panthéon. On l’invoque pour se protéger des dangers de l’extérieur, pour contrer les attaques de bêtes sauvages, pour veiller sur son foyer en temps de trouble. Bon nombre de clans ont appris à respecter, voire à apprécier cette nature sauvage et terrifiante. C’est pourquoi, actuellement, bon nombre de prêtres, d’archers et d’explorateurs sont de fervents adeptes de Jörd. Parcourant régulièrement la forêt, ils ont l’habitude de côtoyer et de se mesurer aux innombrables dangers que leur envoi cette déesse.

Culte : il est d’usage d’offrir un morceau de métal pour symboliser le fait que l’on renonce aux actions agressives envers la nature. Les plus fervents prêtres de Jörd dansent parfois un ballet hypnotique avec des créatures sauvages.

Voyez la bête, masse de muscles et de rage à peine contenue, Voyez ses yeux emplis de fureur, d’une froide colère calculatrice, Ses griffes et ses crocs, dénudés, prêts à tuer, et à déchiqueter, L’aspect noueux de ses membres fléchis, prêts à se détendre au moindre bruit, Sa posture menaçante, qui n’est que présage de mort rapide et sanglante, De son poil hirsute émane une odeur de haine, de pure force brute, L’essence de cette bête, son aura, son énergie entière, N’est orientée que vers un seul but, un seul objectif, Celui de libérer envers l’ennemi la défiant, lui faisant face, Toute sa puissance, sa rage, sa vitalité entière et concentrée, Dans une débauche de violence sauvage, d’énergie brute, indomptable… Cela ne dure qu’un instant, qu’un moment, qu’un passage éphémère, Oh joie, oh extase, vous qui le ressentez, qui vous en emplissez, Car voilà ce qu’est Jörd cet intervalle de temps, ce moment suspendu, Dans lequel toute la tension sauvage de ce monde cohabite et où se mêlent, Ruse, haine, fureur, puissance, violence et liberté. Ode à Jörd, extrait de la tradition orale.

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